Menu
- Office de Tourisme de Bayonne
- 05 59 46 09 00
- Mon Compte
Il a conçu les affiches des Fêtes pendant cinquante ans avec 42 affiches réalisées.
Il est né en 1909 à Saint-Sébastien. L’enfant studieux devient un esprit curieux sur fond d’esthétisme en toutes choses. Son énergie créatrice est telle qu’à 16 ans il se dirige impatient vers l’atelier paternel de la place Montaut où il apprend la fabrication des beaux meubles, tremplin idéal pour l’éclosion de son talent de décorateur. En 1939, la France repart en guerre ; il est alors en instance de naturalisation, il se voit réformé et reste à Bayonne. En 1941, il rencontre Henriette et se marie avec elle en 1943. Il lance l’Union Bayonnaise des Arts dont s’empare illico Benjamin Gomez qui en devient le président. À Gomez les vernissages, à Saez les accrochages.
Comme si les joies d’Arnaud étaient indissociables de celles de sa ville chérie, l’Aviron est sacré champion de France l’année de son mariage. Tout jeune il voyait chaque dimanche jusqu’à trois matchs, des juniors à la première. Suiveur, soigneur parfois, juge de touche, tout était bon pour côtoyer les bleu et blanc.
1946 sonne le réveil de la Bayonne taurine avec le Cercle Taurin, Saez est encore dans le coup. Il est parmi les premiers à porter l’envie de donner consistance à un loisir qui hésite encore à s’affirmer.
La vérité de Saez est à coup sûr dans ses toiles. On comprend où vont ses références : Picasso, Cézanne, van Gogh.
L’affiche des fêtes, reste la vraie récompense de l’artiste. Plus que la médaille d’argent de la cité, plus que l’appel spontané d’Henri Grenet qui lui demande de repenser la décoration de l’Hôtel de Ville, c’est le regard intrigué et affectueux que les enfants posent sur ses formes géométriques qui l’émeut au plus profond.
À sa mort en 2003, Bayonne s’inspire de sa jumelle Pampelune et lance un concours d’affiches. La CEMF de Bayonne l’organise pour choisir l’affiche qui représentera la nouvelle édition.
Ces dernières années cinq artistes (auteurs graphiques, dessinateurs, étudiants…) parmi dix à quinze auteurs ont été sélectionnés par la commission. La Ville expose les projets au musée Basque et de l’histoire de Bayonne, ainsi que sur Internet. Le public vote sur Internet pour son œuvre préférée (50 % de la note finale). La commission extra municipale des fêtes (CEMF) vote également (50 % de la note finale). La proclamation des résultats se fait quelques semaines plus tard lors d’une conférence de presse, sur les sites bayonne.fr et fetes.bayonne.fr et les réseaux sociaux de la Ville.
Jusqu’en 1932, il y avait eu bien sûr des fêtes à Bayonne, mais souvent des fêtes de quartier, comme celles de Saint Léon, de Saint Esprit, de Mousserolles ou bien des fêtes nautiques ainsi que des cavalcades.
Dès le 8 juin 1912, date de sa création officielle, le comité des fêtes de Bayonne n’a cessé d’organiser des fêtes publiques, présentant souvent un caractère de bienfaisance et de charité.
Dans le programme de 1932, vendu 3 francs, il présente un menu varié capable de satisfaire le public local et régional.
Voici ce que propose le comité des fêtes pour ces premières Fêtes d’été: festivals, gaiteros, retraites aux flambeaux, courses de vaches, danseurs Basques, épreuves sportives…
Un concours est lancé pour l’affiche des fêtes. Il est gagné par Roger Darricarrère, jeune peintre Bayonnais qui a fait l’école des Arts décoratifs. Il réalise les affiches de 1934, 1935 et 1936.
Les Fêtes se sont interrompues pendant les années de guerre de 1939 à 1945
En 1946, c’est le retour des fêtes d’été mais cette fois-ci en août. En 1947, l’affiche est très sobre et comporte seulement la mention : « On Bradera ».
Depuis 1947, le maire confie à ses habitants les 3 clés des 3 quartiers du centre : Petit Bayonne, Grand Bayonne et Saint Esprit.
En 1951, L’affiche est encore plus sobre et la mention “On Bradera” a disparu.
En 1956, 1èreaffiche d’Arnaud Saez, pour 6 jours de fête du 1 au 6 août.
Elle sera déclinée l’année suivante avec d’autres couleurs
En 1958, c’est un nouveau créateur, Paul Bazé qui fait l’affiche de cette année et de 1959.
En 1960, une délégation menée par M Pras, adjoint au maire, est reçue à Pampelune. Le dimanche des fêtes bayonnaises, la délégation navarraise est à son tour accueillie à Bayonne. Les 2 cités si proches par leurs fêtes, décident de se jumeler. En 1961, pour la première fois, on voit apparaître la mention de “Jour de Pampelune”.
Depuis, chaque dimanche des fêtes, Bayonne célèbre sa ville sœur tout comme Pampelune a placé le « dia de Bayona » dans San Fermines.
En 1962, les clés de la ville sont symboliquement confisquées pour mauvaise tenue, le maire refusant ainsi de livrer la ville à une jeunesse trop dissipée.
Les 6 jours de Fêtes des précédentes années deviennent 5.
En 1963, Johnny Hallyday fait arènes combles pour l’ouverture des fêtes le mercredi 31 juillet. Après première partie et entracte, Johnny apparaît vers minuit. Il chante, un jet de tomates l’interrompt, il reprend second jet ! Il déclare : « Si ça se reproduit je quitte la scène ». Il n’est pas entendu, il s’en va avec ses musiciens. Les quelques trublions évacués il revient et obtient un triomphe.
Après la non remise des clés en 1964, en 1965 les Fêtes sont avancées à la mi-juillet pour éviter les désagréments provoqués par les jeunes étrangers à Bayonne et à la région et les embouteillages.
En 1969, Luis Mariano jette les clés, vêtu de blanc et rouge, comme à Pampelune. Trente ans plus tard, la commission prône plus que jamais le port du blanc et rouge, question d’égalité et de bonne tenue plus que d’uniformité
En 1973, à la course du vendredi, une vache s’échappe et heurte une dame âgée de 76 ans qui succombe lors de son transfert à l’hôpital.
1982 : C’est les 50 ans des Fêtes de Bayonne
C’est en 1987 que la mascotte du roi Léon fait son apparition. Elle est imaginée par la peña Or Konpon et dessinée par Jean Duverdier
En 1988, les fêtes sont précédées par une tempête qui s’abat sur la ville. Un podium est décoiffé, des verrières et toitures endommagées. Stéphane Collaro est au balcon pour la deuxième année consécutive, les clés sont introuvables, oubliées dans un bureau ! Qu’importe, l’ambiance est indescriptible.
En 1989, la République fête son 200e anniversaire. Les fêtes sont elles aussi placées sous le signe du bicentenaire. 6 personnages s’ajoutent à la cour du roi Léon : la nourrice, le chef de gardes, le chocolatier, la favorite, le fou, le médecin.
En 1991, Arnaud Saez illustre le mariage d’une fille de commerçant de Bayonne.
En 1992, les fêtes d’août, 60e du nom, sont contrariées par le mauvais temps. Durant la semaine, la pluie fait annuler des animations. Le samedi, en début de soirée, une averse de grêlons « gros comme des balles de pingpong » dévaste le centre-ville. De nombreuses verrières sont brisées, les pompiers sont débordés par les demandes de bâches. La corrida du dimanche est annulée.
En 1993, les fêtes sont ouvertes par le présentateur Christian Morin et l’acteur Michel Creton. Johnny Halliday arrive une heure en retard pour déverser un déluge de décibels aux arènes. Michel Sardou sera plus discret 10 jours plus tard, toujours dans des arènes combles. Le roi Léon 1er, ressuscité par les soins de Robert Mignon (en juin, le roi et sa cour ont été les victimes d’un incendie accidentel provoqué par des étincelles dans le hangar de la ville), réapparaît avec superbe au balcon.
En 1996, le jeudi, jour des enfants fait son apparition. Les petits bayonnais défilent dans les rues de la ville aux côtés des « Géants » et assistent au réveil du Roi Léon.
2002 : C’est les 70 ans des Fêtes de Bayonne
2003 : dernière affiche signée d’Arnaud Saez avec l’aide de son neveu André Lascoures, membre de la commission extra-municipale des fêtes et président d’Or Konpon
Cette affiche a fait grand bruit puisque c’est un Japonais qui gagne le concours après l’ère Saez.
En 2010, Mathieu Prat est l’heureux gagnant. Il a choisi la clarté du propos. Les clochers jumeaux de la cathédrale pointent au bout d’une perspective de façades : « Ceux qui connaissent verront peut-être celles de la rue Port-de-Castets, dont je me suis inspiré. Mais cette perspective, c’est celle de la rue Port- Neuf que j’avais photographiée. » La marée de foulards rouges, brandis à bout de bras, ne laisse percer que quelques cuivres. « Les gens sont masqués pour souligner ce moment de convivialité, d’union, où chacun est l’égal de l’autre. »
En 2011, c’est Benoit Labarthe qui a été récompensé. Ce jeune artiste de 30 ans a été sélectionné parmi 150 affiches. Le concept s’appuie sur une profusion d’éléments illustrant les férias :
-les éléments architecturaux : la cathédrale, les arènes, les châteaux, le fronton…
– les personnages : les festayres (en rouge et blanc), les taureaux…
– les éléments folkloriques : la chistera (pelote basque), le ballon de rugdby, le paquito, le béret, les instruments, la couronne du roi Léon et la clé de la ville, etc.
En 2012, C’est une habitante de Saint-Paul-lès-Dax, Véronique Saüquère-Hubert, qui a remporté le concours d’affiche des Fêtes de Bayonne 2012 (du 25 au 29 juillet). Âgée de 50 ans, cette illustratrice et graphiste professionnelle travaillant pour la presse, la publicité, la télévision, s’est notamment fait connaître par Zoé Kézaco, série télévisée d’animation de 78 épisodes de treize minutes passant sur TF1 et adaptée de ses livres.
En 2013, 36 candidats ont fait des propositions et le lauréat, HarriIdoate, est un bayonnais, graphiste indépendant. “J’avais l’impression que lors des dernières années, les affiches mêlaient tous les éléments de la fête, dans des dessins foisonnants et très colorés. J’ai adopté le parti pris inverse.”
Si l’affiche a fait débat, les codes des Fêtes y sont bien présentés : «Voici le lit et les vêtements, posés dessus. Les gens pourront se prendre en photo dans cette affiche en 3D.»
Il s’agit d’un vrai lit et de vrais vêtements. Belle trouvaille !
En 2014, Avec une affiche moderne et primitive, le lauréat est Alfredo Léon Manù un graphiste navarrais. Elle représente bien l’esprit tumultueux des Fêtes, dans son unicité de couleur rouge mais aussi sa foultitude de monde, se croisant dans un amusant désordre.
En 2015, c’est l’affiche du biarrot Aski qui a été plébiscitée. “Une fenêtre sur les Fêtes, tout simplement”, selon son auteur. Le xahako (gourde traditionnelle des bergers basques), la banda, le toro et autres symboles des Fêtes de Bayonne sont regroupés dans cette affiche.
En 2016, c’est l’affiche du designer bayonnais Michaël Barret qui a été choisie. Le designer bayonnais a recueilli 41,35% des suffrages. Cette année-là, plus de 7.000 personnes ont voté sur le site internet des Fêtes
En 2017, la palme est décrochée par Jean Duverdier, dessinateur du Roi Léon. Il présente un visuel résolument joyeux dans lequel le monarque s’unit aux festayres, dans un mélange de couleurs rouge, blanc et vert.
En 2018, Gwladys Esnault, graphiste âgée de 34 ans originaire de Montauban, remporte le concours. « La croix basque est un symbole fort. J’ai voulu en faire une ronde réunissant tout le monde de façon égalitaire »
En 2019, l’affiche dessinée par la graphiste indépendante Marjorie Goalard remporte le concours. Elle représente un tableau à plusieurs scènes, des festayres, la musique, la danse, le sport à travers l’aviron… coiffées par le roi Léon.
En 2020, c’est Manon Denys qui a remporté le concours de l’affiche pour lesFêtes de Bayonne 2020, avec comme identité visuelle le rouge et le blanc.
Les six projets ont récolté 11 161 votes contre 10 702 en 2019. 1827 visiteurs se sont déplacés au musée basque de Bayonne pour voir de près les affiches. Les internautes ont voté depuis le monde entier : Australie, Vietnam, Argentine, Québec, Pologne, Roumanie, Belgique ou encore Etats-Unis.